Quatre collégiens planifient de faire sauter l'usine du coin, qui pollue gravement une rivière. Les choses ne se déroulant pas exactement comme prévu, ils doivent en appeler à un cinquième complice et pour protéger leur secret, choisissent le plus isolé - et mal-aimé - de l'établissement : Aimé.
Réalisation : Pierre Salvadori. Scénario : Pierre Salvadori et Benoît Graffin. Musique : Pierre Gambini. Décors : Michel Barthélémy. Photographie : Julien Poupard. Son : François Maurel. Montage : Isabelle Devinck. Production : Les Films Pélléas (France). Format : 2.35, couleur. Durée : 106'.
NOTA BENE :
La ficelle translucide (autre "petite bande"...) que manipule Aimé pour jouer au super-héros télékinésiste dans sa chambre représente bien ce que l'on feint d'ignorer pour entrer dans la fiction - le truc, l'artifice, l'appareil... On devine pourtant ce fil qui sillonne l'écran. Le parcours qu'il y dessine est assez significatif : partant de la main gauche du jeune garçon qui la manipule sous le bord inférieur du cadre, elle lui effleure le front avant de perdre le regard hors-champ (on l'imagine accrochée au plafond), puis de reparaître devant une affiche de Superman qui orne le mur du fond. Belle cartographie de la fabrique de la croyance spectatorielle, sollicitant la main (la manipulation), le mental (l'auto-mystification) et l'imaginaire (Super-man).